Réactions au plan "antiviolence" du PSG

Publié le par cahiers-ultras.over-blog.com

Robin Leproux : " Le but n'est pas de tomber dans le tout sécuritaire mais que tous acceptent de cohabiter. On ne doit plus détester l'autre. Si on ne fait rien pour sauver le club, on aura un nouveau drame. On va passer par un goulot d'étranglement désagréable pendant quelques mois au niveau du public. C'est le prix à payer. C'est un tournant historique. On ne remplacera pas tout de suite ces tribunes. J'espère que cela n'excédera pas un an. Quand le Parc aura été pacifié, on recommencera un système normal d'abonnements".

 

Sébastien Bazin : "Je ne supportais plus que des gens viennent me voir pour me dire qu'ils ne venaient plus au Parc des Princes car ils ne sentaient plus en sécurité. Et puis on a eu trop de moments dramatiques. Il faut que cela change. Le plan de Leproux va dans le bon sens. L'objectif n'est pas de mettre dehors les supporters actuels du PSG. Ils seront toujours les bienvenus demain. Mais il est temps de faire revenir ce qui ne viennent plus, notamment les femmes et les enfants."

 

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Francis Graille : "Il faut le saluer car il tente quelque chose. Il faut en passer par là, c'est allé trop loin. C'est un long processus qui s'est passé, un abandon au fil du temps de l'animation du Parc qui a été donné aux associations, qui se sont multipliées et qui ont pris un pouvoir. Et le pouvoir, ça s'exerce. Aujourd'hui, on assiste à une lutte de pouvoirs entre deux kops qui veulent accaparer le Parc, et il y a un troisième larron, le club, qui a décidé de reprendre le pouvoir et je pense que c'était nécessaire."

 

Rama Yade : "J'apprécie la volonté des dirigeants du PSG de lutter contre la violence, d'enrayer le cycle de la haine et d'encourager la mixité et le retour d'un public familial. Le football au Parc des Princes avait cessé d'être un moment que l'on partage en famille et le sentiment d'insécurité décourageait de nombreux supporters."

 

Jean-Michel Aulas : "C’est un plan courageux qui, c’est sûr, va choquer. Mais, à moyen terme, c’est probablement une solution pour changer les choses. On n’a pas la certitude que ce soit efficace, mais ce plan va dans le bon sens. Lors du dernier match de l’OL au Parc, notre arrivée s’est faite sous les projectiles. A l’ancienne ! A l’intérieur, je ne me suis jamais senti en danger. J’ai même toujours bénéficié d’un très bon accueil. Une fois, il y a longtemps, j’ai eu un peu peur en me rendant à un PSG - OM. J’étais avec Gérard Bourgoin, qui était alors président de la Ligue de football. Autour du Parc, on aurait dit un camp retranché !"

 

Nicolas Hourcade (d'après Planète PSG)

Le sujet fait le buzz en ce moment : le plan de Robin Leproux est-il adapté, va-t-il fonctionner ? Nicolas Hourcade tente d'apporter quelques réponses, lui qui avait déclaré il y a quelques mois que le PSG risquait d'atteindre un point de non retour avec les problèmes liés à ses supporters :

"Je regrette qu’on ait laissé pourrir la situation pendant des années et qu’on soit obligé aujourd’hui d’en arriver à des solutions radicales qui font des victimes collatérales. Tous les abonnés des virages qui n’étaient pas violents sont eux aussi sanctionnés. On a laissé pourrir l’arbre, maintenant il faut couper les branches."

Le plan était donc une nécessité à ses yeux même s'il ne représente pas la solution idéale, privant de nombreux supporters de leurs droits : "Mon autre regret est qu'il ne soit apparemment pas prévu de remettre sur pied des associations de supporters. Le plan favorise les personnes isolées ou les familles, mais certains supporters ont envie d'aller au stade de manière collective ou de mener une activité associative sans causer de troubles. Il faudrait songer à reconstruire quelque chose avec les victimes collatérales de ce plan qui n’ont rien à voir avec la violence. Des associations de supporters, ça peut aussi être positif et le club devrait contribuer à leur renouveau."

Cependant, malgré ses défauts, le plan monté par Robin Leproux était une nécessité pour le club parisien, même s'il pourrait souffrir de quelques soucis de logistique : "L’esprit du plan est adapté à la situation. On est dans un conflit ouvert et gravissime entre deux tribunes. Le plan veut faire table rase et, dans l’état actuel des choses, je ne vois pas comment le PSG pourrait faire autrement. Cela dit, je m’interroge sur la mise en application. Le placement aléatoire risque de ne pas être évident à appliquer. Une personne de couleur qui se retrouve à Boulogne doit être certaine que sa sécurité est assurée. Il va falloir que le club prévoie un dispositif adapté pour rassurer les supporters."

En effet, si les supporters les plus assidus du Parc venaient à ne plus fréquenter l'enceinte parisienne ainsi que les supporters "familiaux", le club pourrait être confronté à un nouveau problème : "Les tribunes risquent de se vider. Au début, beaucoup d'habitués ne vont sans doute pas se retrouver dans le nouveau Parc des Princes. Et il faudra du temps au club pour trouver un nouveau public. C’est donc un pari sur l’avenir. Il faut reconnaître à Leproux qu’il a compris l'ampleur de la situation et qu'il prend des mesures fortes pour la changer. Certains vont déserter et ceux qui ne venaient pas au stade auparavant vont probablement attendre d'être certains que la situation soit assainie avant de venir."

Dès lors, le Parc des Princes étant l'un des stades connaissant l'une des plus fortes affluences de ligue 1, la perte au niveau de la billeterie pourrait s'avérait préjudiciable pour le PSG : "C’est sûr que les droits télé sont plus importants que les recettes de la billetterie. Mais pour que l’économie d’un club soit saine il faut que ses revenus soient bien répartis. Là, le PSG prend un vrai risque."

Publié dans Articles de presse

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